Votre moitié a fait quelque chose qui vous a déçue ou blessée. Vous devez lui en parler mais voilà, il/elle est susceptible comme personne!
Dés que vous tentez de discuter, vous avez droit au roi du silence, à un visage fermé ou à des bouderies sans fin.
Ce type de comportement vous donne l’impression d’être incomprise et que vos sentiments ne comptent pas.
Voici quelques moyens de comprendre et s’adapter à une personne susceptible.
Reconnaître une tendance susceptible
Une personne susceptible est avant tout quelqu’un qui a du mal à gérer la critique ou le reproche.
Or, les gens susceptibles ont tendance à considérer la moindre remarque, même innocente, comme un reproche… ce qui n’arrange pas les choses.
Pour réagir à ce qu’il considère comme un reproche, le susceptible commence souvent par bouder ou faire la sourde oreille.
Ainsi, vous pouvez régulièrement entendre des phrases comme “Oui, de toutes façons je fais tout mal” ou bien “Bin tant pis, je suis nul, c’est comme ça, que veux-tu que je te dise?”
Lorsque le susceptible décide d’arrêter de bouder, il commence à justifier son comportement et ses actions en se mettant sur la défensive.
Et c’est à ce moment qu’il est capable d’énumérer une liste entière de raisons prouvant que vous avez tort et qu’il a raison.
Les causes profondes de la susceptibilité
Les personnes qui sont constamment sur la défensive se sentent généralement mal à l’aise lorsqu’elles sont en tort.
En effet, accepter la responsabilité de la situation leur donnerait l’impression d’avoir échoué quelque part. De ne pas avoir été assez bien.
Une forte susceptibilité peut parfois provenir d’une enfance difficile, traumatisante ou d’une éducation trop stricte.
Les enfants développent souvent des mécanismes de défense pour faire face à des situations difficiles ou d’échec.
Cela devient par la suite une mauvaise habitude entérinée dans leur construction en tant qu’adulte.
Certains développent parfois une faible estime d’eux même et une profonde conviction qu’ils ne font jamais les choses correctement.
Aborder un point de désaccord avec une personne susceptible
Lorsque vous devez aborder un sujet qui fâche avec une personne susceptible, évitez d’utiliser le langage du blâme.
Quelques règles simple pour donner à vos mots des allures de dialogue plutôt que de reproche:
- Ne commencez pas vos phrases par “Tu”, comme dans “Tu aurais dû/ Tu n’as pas…”
- Bannissez les mots comme “Toujours” et “Jamais”. Ces mots laissent peu de marge de manœuvre et peuvent être très critiques. “Tu ne fais jamais ceci”, “Tu oublie toujours cela…” Vous obligeriez la personne susceptible à défendre sa position.
- Commencez par une note positive. «Tu sais que j’apprécie vraiment les moments qu’on passe ensemble et je te le dis parce que je tiens à toi…» Si votre ami ne sent pas que ce qu’il fait correctement est reconnu et n’entend que ce qu’il fait mal, il se sentira incapable de vous satisfaire.
- Commencez par vous rendre vulnérable en admettant votre part de responsabilité. Ne lui donnez pas l’impression d’être la seule personne en procès ou en situation de malaise. Si vous avez également des excuses à présenter, faites-le.
- Posez des questions, et intéressez-vous RÉELLEMENT aux réponses. J’espère que je ne t’ai as vexé, j’ai l’impression que ça t’embête ce que je te dis…? Ma remarque ne t’a pas blessé j’espère? Montrez lui que ce qu’il ressent vous importe.
La patience comme meilleure alliée
Même en appliquant tous ces conseils, la réaction en face peut varier selon le degré de susceptibilité de la personne en face.
Si vous souhaitez que les choses se passent bien, ne vous découragez pas et tâchez de rester patiente.
La pire chose à faire serait de perdre votre sang-froid et de vous braquer également. Cela ne ferait qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Si vous faites face à quelqu’un qui vous énumère 70 raisons pour vous prouver que vous êtes en tort, respirez, prenez sur vous et faites une pause dans la discussion. Faites-le sans montrer d’agacement ou d’animosité.
Très souvent, même une personne susceptible saura se rendre compte, une fois la pression redescendue, qu’elle a mal réagit. Surtout si vous êtes restée calme et qu’elle était seule sur la défensive.
Pour finir
Parfois, vous pourrez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour avoir une conversation constructive, mais vous trouver face à un mur.
Dans ce cas, essayez de prendre sur vous, de vous excuser et de dire que vous n’aviez pas pour intention de blesser.
N’oubliez pas qu’un comportement défensif peut provenir de problèmes plus profonds qui ont plus à voir avec la personne qu’avec votre approche.